samedi 28 avril 2007

A l'Est, du nouveau

Nos voisins d'Europe de l'Est se manifestent bruyamment ces derniers temps, à travers 2 pays dont l'importance n'est pas équivalente.

Tout d'abord la Pologne, cible des attaques européennes depuis que les conservateurs catholiques sont aux affaires. La dernière réaction en date concerne le cas Bronislaw Geremek, historien qui refuse de révéler ses agissements lors la période communiste de ce pays.
Je trouve que l'entreprise de décommunisation entamée par la Pologne est tout à fait salutaire et bienvenue, et la France souffre aujourd'hui de n'avoir pu pratiquer la même suite à la 2nde guerre, le PCF étant à l'époque une force politique trop puissante avec laquelle il fallait composer (ce qu'à parfaitement fait le général de Gaulle). Par la suite, l'idéologie communiste, subventionnée par Moscou, a subverti une grosse partie de la société française, et alors que le PCF ne représente plus rien sur le plan électoral, son assise locale est encore largement perceptible au travers notamment des nombreuses associations financées par l'Etat.
La Pologne ayant décidée de faire une opération vérité sur le communisme, une loi récemment votée oblige donc l'historien Geremek à préciser ses agissements, auquel cas aucune poursuite ne sera engagée sur ces évènements passés s'il n'a pas menti. Cependant, l'homme se refuse à collaborer, et c'est son choix, et perdra donc son emploi public (comme par hasard) et son mandat de député Européen. Bref, rien de bien terrible.
On peut dès lors s'étonner que les Bayrou, Royal ou encore Douste Blazy se permettent d'ordonner au gouvernement polonais de faire machine arrière. Pratiquement tout le parlement Européen a d'ailleurs accordé officiellement son soutien au polonais, montrant ainsi que l'unique but des parlementaires (européens ou français) est de conserver leurs petits avantages, au mépris des souverainetés nationales ou des lois votées par eux-mêmes ou leurs collègues.

Je ne pense pas que la Pologne puisse tenir très longtemps sur sa position, les pressions en interne devant se faire assez pressantes dans les semaines à venir.


L'autre pays sous les feux de l'actualité, c'est bien sûr la Russie, Vladimir Poutine ayant réitéré son opposition au bouclier antimissiles US.
A ce sujet, Condolezza Rice déclarait étrangement que Moscou, possédant de très nombreux missiles très sophistiqués, ne pouvait se sentir agressé par ce dispositif, qui serait incapable de neutraliser l'armada Russe. Pour ma part, ce genre d'argument ne tient pas la route une seconde, puisque si Rice avoue que le dispositif n'est pas vraiment efficace en cas d'attaque sérieuse, pourquoi insister si lourdement pour procéder à sa mise en oeuvre dans les plus brefs délais ?
Mais la Russie fait également son retour sur la scène internationale à travers la mort de 2 figures de son histoire contemporaine, Boris Eltsine et Mstislav Rostropovitch. Curieusement d'ailleurs, alors que les 2 hommes sont, chacun à sa façon, un symbole de lutte contre le communisme et pour les libertés, et qu'ils ont été largement acclamés ces derniers jours pour l'ensemble de leur oeuvre, la même analyse ne s'applique pas à la Pologne et à son désir de décommunisation.. comprenne qui pourra.
Je suis plutôt heureuse de voir la Russie revenir en force au centre de l'échiquier géopolitique, car ce pays pourrait apporter beaucoup aux Européens de l'Ouest, aussi bien culturellement qu'économiquement. Il va sans dire que Poutine, décrié à tort par toutes les presses occidentales, est ce chef d'Etat extraordinaire qu'il fallait à la Russie pour ne pas sombrer totalement dans le sous-développement, et il a surtout su éviter l'éclatement du pays et préserver l'autorité de l'Etat quand il fallait. Une démocratie à l'occidentale ne tiendrait pas 1 an en Russie, ce que les journaux font semblant d'ignorer. Du reste, la haine envers Poutine a été savamment distillé par de nombreux patrons de presse juifs, en réponse aux agissements du président russe contre les interêts particuliers de la communauté dans le business national, ce qui n'est pas jamais bon ton de rappeler.

Les élections qui se préparent en 2008 seront cruciales pour le redressement du bloc russe. Espérons donc que Vladimir Poutine pourra passer la main à l'un de ses lieutenants dans le calme.

mercredi 25 avril 2007

Point rapide sur l'immobilier US et les marchés

Les Echos et la plupart des organes de presse rapportent les mauvais chiffres concernant l'immobilier Américain, dont je faisais part dans les tous premiers messages de ce blog :


« Le groupement national des agents immobiliers a annoncé une chute de 8,4%
des reventes de logements en mars par rapport à février, à 6,12 millions
d'unités. Ce repli est le plus important enregistré depuis dix-huit ans. Il a
déçu les économistes qui tablaient sur 6,45 millions d'euros. Qui plus est, le
volume de ventes est le plus faible depuis janvier 1989. Sur un an, les reventes
de logements ont baissé de 11,3% en mars.»

Aujourd'hui, la bourse Madrid a également décroché violemment suite aux mauvaises nouvelles espagnoles, toujours sur le front de l'immobilier.

Je pensais voir un accident plus important à la suite du mini-krach de fin février, mais il n'est pas survenu, et le marché a au contraire battu des records récemment, que ce soit l'indice CAC40 à Paris ou le Dow Jones à New York, ce dernier flirtant ce soir avec les 13 000 points.
C'est en tout cas amusant de remettre en perspective ces élections présidentielles, et de voir qu'à 5 ans d'intervalle, la situation économique n'est pas vraiment meilleure qu'en 2002, alors que pendant ce temps là le monde a connu la croissance la plus forte de son histoire. Et ironiquement, c'est au moment où l'Europe, dans son ensemble, va mieux, que les craintes surgissent aux USA. La France risque bien, une fois de plus, de manquer le bon wagon.

Pourtant, ce qui me tracasse le plus en ce moment, ce sont les affaires d'insider trading, dont on parle finalement assez peu, la plupart du temps parce qu'on ne les a pas détectées tout simplement. Cette confusion des genres qui existent chez certaines banques d'affaires, en particuliers Goldman Sachs, consistant à jouer un rôle de conseil financier en même temps que celui d'investisseur (à travers un gros fond de private equity de $ 20 milliards par exemple..), est assez malsaine, et il serait temps que les gendarmes des marchés financiers fassent preuve d'un peu plus d'activisme. Sur la place de Paris, nos insiders ne prennent pas beaucoup de risques, tant l'AMF est inopérante pour agir alors même que tous les faits sont concordants (voir le cas Forgeard vendant opportunément ses actions EADS avant la publication des retards industriels).

La France d'après ?

Je me permets ici, seule capitaine à bord, de dresser le portrait de la "France d'après" à la sauce Sarkozy.

La tactique de Sarko, une fois élu, sera de continuer sur sa lancée en affichant un activisme forcené, qui le conduira dans un premier temps à prendre des mesures somme toute bénéfiques pour l'économie du pays : simplification administrative, prêts disponibles pour les jeunes entrepreneurs, moins d'impôts sur certaines entreprises (type TPE-PME).
Surtout, il mettra en avant sa discrimination dite positive, qui il faut le rappeler sera donc négative vis à vis de certains, notamment par le recrutement dans la fonction publique de "d'jeuns" ou le soutien à leurs associations en banlieues.
Or si la mère Ségolène baigne dans l'idéologie victimiste, l'infantilisation voire le misérabilisme envers les populations immigrées, son action et celle de la gauche entretiennent de fait ces populations dans l'assistanat général, et donc leur mise à l'écart de la société. Privilégier l'étranger, de culture différente et de religion non-catholique aura un effet dévastateur contraire : sa domination.

En effet, les français, j'en suis intimement convaincue, détestent ce qui touchent à l'argent, à cause de leur religion, qui à l'opposé du protestantisme, a toujours méprisé l'enrichissement et l'accumulation de biens matériels. Pour faire simple, cette détestation des questions d'argent n'est point religieuse de nos jours, mais intégrée dans notre culture et notre système de pensée, tout comme l'idéologie des droits de l'Homme chère à la gauche traduisant de manière laïque le message universel du Christ sur l'amour du prochain et la tolérance.
Les mesures de soutien à l'initiative entrepreunariale de Sarkozy profiteront donc à ceux qui ont l'esprit entrepreneur, et ce n'est pas le cas de la majorité des français. Nos chers "chances", mues par leur ressentiment, leur envie d'en découdre et d'écraser le peuple blanc, sauteront les yeux fermés avec Sarko et développeront leur économie, qui sera à l'origine parallèle, mais qui ne tardera pas à investir tous les secteurs d'activités. L'argent de la drogue, déjà très présent, trouvera en outre aisément des circuits de blanchiment.

Ce scénario, si Sarko est élu et gouverne 1 ou 2 quinquennats, est pour moi le plus crédible, tant il aura besoin d'apporter aux "d'jeuns" des preuves de son soutien à leur développement. Les conséquences à long terme seront irréversibles.

lundi 23 avril 2007

La claque

Il ne faut pas le nier, c'est une véritable claque donnée hier par les électeurs aux idées nationales portées par Jean Marie Le Pen.
Je suis évidemment très déçue par ce résultat, près du tiers des voix se portant sur le candidat Sarkozy, dont les mouvements de girouette auront finalement payé. Comment expliquer ce vote?

Tout d'abord, il y a peut être eu une mauvaise analyse du vote de 2002 : l'afflux des voix sur Le Pen résultait alors simplement du climat d'insécurité donné par les médias, ce que tous ont bien évité de reproduire cette année. Cette possibilité existe, alors que pourtant, les mêmes évènements continuent de plus belle, mais sont passés sous silence pour mieux endormir les français.
Ensuite, la très forte participation a augmenté considérablement les votes en faveur des candidats du système. Il ne faut pas oublier que l'élimination de Jospin s'est faite dans un mouchoir de poche, et qu'une plus forte mobilisation des électeurs en 2002 auraient pu éviter son éviction. Du reste, les électeurs étaient prévenus, et en ont profité pour bien suivre les consignes de vote "utile", l'extrême gauche n'effectuant pas la percée envisageable.
Il faut aussi noter que les 3 candidats de tête sont les européistes, et qu'à priori les français ont donc désavoué leur propre vote de mai 2005 sur la "constitution" européenne. La réaction des autorités européennes ne trompent d'ailleurs pas, l'UE saluant la victoire du duo Sarko-Ségo et espérant de tout coeur la relance du processus de dilution de notre État dans la superstructure européenne. Je crois que le fait que l'Europe ait été quasiment absente des débats n'a pas entraîné de réaction de rejet de la part des électeurs, qui ont donc voté sans même y penser. Bien sûr, c'est sans doute une erreur du Front National de n'avoir pu capitaliser sur ce rejet et de remettre la menace de la bureaucratie Européenne sur le devant de la scène.
L'entreprise de séduction de Sarkozy a également produit son effet, confortant ce dernier dans son activisme de tous les instants. Sa démarche n'est pas en soi mauvaise, mais elle est malhonnête puisque toutes ses paroles ne font que des beaux discours, étant ministre sous Chirac depuis 5 ans et tenant l'UMP - et donc l'Assemblée - à sa botte. Surtout, il faut bien avoir à l'esprit qu'il risque malheureusement de reculer sur des mesures importantes (réforme du marché de l'emploi etc..) et au contraire aller encore plus loin dans la déchéance du pays en mettant en oeuvre sa discrimination "positive" et l'immigration choisie, entre autre.

Qu'attendre de l'issue du 2e tour ? Pas grand chose de positif j'en ai bien peur.. La suite dans un prochain post.

mercredi 11 avril 2007

Un avis discret du Conseil d'Etat

Sans faire de bruit, le Conseil d'Etat vient de rendre un avis négatif concernant le dispositif du tarif de retour mis en place avec EDF, pour permettre aux clients de l'entreprise étant parti chez la concurrence de revenir à des tarifs plus proches de ceux de l'électricien.
Les économies envisagées par ce retour sont considérables, de l'ordre de 50% de la facture de certains gros clients, et entraîneraient donc un manque à gagner important pour les fournisseurs privés concurrents d'EDF ; les compensations venant de la part d'un État plus mauvais payeur du pays risquent de ne pas suffire à calmer l'ire de ces fournisseurs dupés.

Seulement, 2 gros cailloux sont désormais logés dans les pantoufles du gouvernement : le premier, c'est cet avis contraire du Conseil d'Etat, qui risque fort d'entraîner à l'avenir un jugement en faveur des fournisseurs qui se pourvoiraient en justice pour contester ce dispositif qui les prive de leurs revenus ; le deuxième, c'est l'attitude de la Commission Européenne elle-même qui ne cache pas son empressement de voir la France appliquer enfin les textes réglementaires européens prônant la libéralisation et la mise en concurrence, libre et non faussée, au sein du secteur énergétique.

Gageons toutefois que rien ne sera ébruité avant les élections, pour le plus grand profit des candidats de l'establishment..

mardi 10 avril 2007

Lire entre les lignes

Un acte barbare, perpétré en ce week end de Pâques, est qualifié assez étrangement dans la presse quotidienne nationale ou à la télévision. Je parle bien sûr de ce policier, mort écrasé par un manège à la foire du Trône.

Étrangement en effet, car les média semblent prendre les plus grandes précautions du monde pour décrire cet évènement assez troublant. Le Figaro annonce ainsi qu'il s'agit de « l'accident que chacun redoutait après l'affaire de la gare du Nord ». J'avoue ne pas trop saisir.
Sur France 2, j'ai même pu entendre David Pujadas assurer qu'il s'agissait d'un accident à 100%, avant d'avancer prudemment que le témoignage de 2 personnes n'allait toutefois pas dans ce sens. Mieux, d'après un porte parole de la police, ce ne serait qu'une bousculade, un acte malencontreux. L'homme aurait été poussé dans le vide du manège, mais l'intention n'était pas de donner la mort.
Les média préfèrent pour le moment se focaliser sur le caractère « difficile » de l'enquête, citant pour ce faire des témoignages contradictoires.

Le lecteur - ou le téléspectateur - averti, aura bien évidemment résolu de lui-même les conditions qui devaient prévaler à cet endroit au moment de la mort du policier. Sans même avoir accès aux éléments de l'enquête, je peux d'ores et déjà affirmer qu'il s'agissait d'une bande de « jeunes » qui a du vouloir monter dans un manège gratuitement, causant ainsi la pagaille parmi les visiteurs de la foire et incitant les forains à appeler des renforts de police pour se débarrasser de ces individus néfastes. Car qui peut croire en la version officielle du moment ? Alors que des dizaines de témoins devaient être présents au moment du drame, les enquêteurs auraient donc tant de mal que cela à dénouer le vrai du faux ? Surtout que le policier décédé n'était pas venu tout seul, mais qu'au moins 2 de ses collègues l'accompagnaient. Pourquoi donc le pousser dans le vide du manège, si ce n'est pour lui faire du mal ? Mais on prend vraiment les gens pour des débiles.

Les riverains et visiteurs habituels de la foire du Trône savent pertinemment QUI est fautif dans cette histoire. Petite, lors de mes visites à Paris, j'aimais aller m'amuser à la foire du Trône, qui rassemblait les plus gros manèges forains du pays. Si l'ambiance n'a jamais été celle de Mickey, la sécurité était à peu près assurée. Mais alors que j'y retournais il y a quelques années au cours d'un périple en région parisienne, ce que je craignais était arrivé : la foire est devenu un terrain de chasse pour des bandes des quartiers, et s'y promener seule est devenu un calvaire.

Ce soir, les média menteurs et les collaborateurs de l'Etat crache sur la tombe d'un jeune fonctionnaire, mort en tentant de faire son métier, pour sans doute à peine plus qu'un SMIC. Verrons nous des manifestations, des gerbes de fleurs, des stèles érigées en l'honneur de cet homme ? Entendrons nous les politiciens du système se lamenter sur le sort de ce pauvre bougre ? J'en doute.