La claque
Il ne faut pas le nier, c'est une véritable claque donnée hier par les électeurs aux idées nationales portées par Jean Marie Le Pen.
Je suis évidemment très déçue par ce résultat, près du tiers des voix se portant sur le candidat Sarkozy, dont les mouvements de girouette auront finalement payé. Comment expliquer ce vote?
Tout d'abord, il y a peut être eu une mauvaise analyse du vote de 2002 : l'afflux des voix sur Le Pen résultait alors simplement du climat d'insécurité donné par les médias, ce que tous ont bien évité de reproduire cette année. Cette possibilité existe, alors que pourtant, les mêmes évènements continuent de plus belle, mais sont passés sous silence pour mieux endormir les français.
Ensuite, la très forte participation a augmenté considérablement les votes en faveur des candidats du système. Il ne faut pas oublier que l'élimination de Jospin s'est faite dans un mouchoir de poche, et qu'une plus forte mobilisation des électeurs en 2002 auraient pu éviter son éviction. Du reste, les électeurs étaient prévenus, et en ont profité pour bien suivre les consignes de vote "utile", l'extrême gauche n'effectuant pas la percée envisageable.
Il faut aussi noter que les 3 candidats de tête sont les européistes, et qu'à priori les français ont donc désavoué leur propre vote de mai 2005 sur la "constitution" européenne. La réaction des autorités européennes ne trompent d'ailleurs pas, l'UE saluant la victoire du duo Sarko-Ségo et espérant de tout coeur la relance du processus de dilution de notre État dans la superstructure européenne. Je crois que le fait que l'Europe ait été quasiment absente des débats n'a pas entraîné de réaction de rejet de la part des électeurs, qui ont donc voté sans même y penser. Bien sûr, c'est sans doute une erreur du Front National de n'avoir pu capitaliser sur ce rejet et de remettre la menace de la bureaucratie Européenne sur le devant de la scène.
L'entreprise de séduction de Sarkozy a également produit son effet, confortant ce dernier dans son activisme de tous les instants. Sa démarche n'est pas en soi mauvaise, mais elle est malhonnête puisque toutes ses paroles ne font que des beaux discours, étant ministre sous Chirac depuis 5 ans et tenant l'UMP - et donc l'Assemblée - à sa botte. Surtout, il faut bien avoir à l'esprit qu'il risque malheureusement de reculer sur des mesures importantes (réforme du marché de l'emploi etc..) et au contraire aller encore plus loin dans la déchéance du pays en mettant en oeuvre sa discrimination "positive" et l'immigration choisie, entre autre.
Qu'attendre de l'issue du 2e tour ? Pas grand chose de positif j'en ai bien peur.. La suite dans un prochain post.