Insider trading : enfin on s'alarme
La SEC, l'autorité des marchés financiers US, vient de se reveiller et accuse Hafiz Naseem, un banquier d'affaires de Credit Suisse, d'avoir utilisé les informations confidentielles dont il disposait pour permettre à des connaissances Pakistanaises de réaliser de juteux profits sans risque, ceci en misant sur les titres qui allaient être l'objet d'un rachat avant même leur annonce publique.
Plusieurs articles de la presse financière mondiales laissent penser que les acteurs des marchés ont enfin pris conscience du risque de laisser se développer ces pratiques illégales d'enrichissement. Il y a de quoi : les données compilées par Bloomberg laisse ainsi penser que 41% des acquisitions aux USA l'année dernière ont semble t-il fait l'objet d'insider trading, les volumes d'options traitées de sociétés cibles connaissant parfois une augmentation de plus de 200% 3 jours avant l'annonce officielle..
L'affaire Naseem n'est que la seconde traitée cette année par la SEC, et l'individu en question possède de sérieuses chances de ressortir libre, si les preuves fournies de sa culpabilité ne sont pas assez fondées. La première affaire du genre cette année impliquait un réseau complexe de banquiers et avocats, et certains grandes sociétés de Wall Street (Morgan Stanley entre autre). Déjà à l'époque, les informations confidentielles étaient communiquées .. à des hedge funds. Il reste à espèrer pour eux que ces derniers ont pu réaliser de meilleures performances que celui d'UBS !!